Le marché du meuble en recul en 2012

Pour le marché du meuble, 2012 restera une année à oublier.

Publié le

La filière meuble a en effet annoncé fin janvier un recul des ventes de 3 % à 9,54 milliards d’euros.

La pilule est amère pour les fabricants et distributeurs de meubles. Après deux années de croissance, 2012 marque un retournement certain de tendance. Et toutes les familles de produits sont en négatif, sauf la literie. C'est ce qu'ont annoncé fin janvier la FNAEM (Fédération française du négoce de l'ameublement et de l'équipement de la maison), l'IPEA (l'institut d'études et de prospective de l'ameublement) et l'Unifa (Industries françaises de l'ameublement). Un brusque retournement qui renvoie le marché à son niveau de 2009.

Dans le détail, si le bilan 2012 laisse apparaître sur les 5 premiers mois un résultat positif, à partir de juin, le marché s'est subitement écroulé pour terminer en recul de 3 % à 9,5 milliards d'euros TTC.
Comment les professionnels du meuble expliquent cette situation ? Principalement par la baisse des transactions immobilières. Et de fait, de façon logique, si les Français ne déménagent pas, ils n'achètent pas de meubles.

La fiscalité contraignante qui pèse sur les consommateurs ainsi que sur les professionnels du secteur s'ajoute à la morosité immobilière. Selon l'IPEA, la production française de meubles a perdu 6.000 emplois en trois ans faisant chuter les effectifs de 9 % dans le secteur.

Toutes les familles en négatif

Le bilan de la filière met en exergue un point important : Toutes les familles de produits sont en négatif, qu'il s'agisse des meubles de cuisines (- 1,5 % vs + 6 % en 2011), des meubles meublants (-3,9 % vs + 1,5 % en 2011), des canapés et fauteuils (- 4,9 % vs + 1 % en 2011), ou des meubles de salles de bains (- 2,9 % vs + 1,9 % en 2011). Seul le segment de la literie échappe à ce retournement et enregistre une légère progression (+ 0,5 %), du fait notamment des ouvertures de nouveaux points de vente et d'une politique promotionnelle offensive. En termes de circuits de distribution, 2012 confirme la prédominance des circuits spécialisés, qui disposent d'une part de marché de 87,5 %. Seuls les spécialistes cuisine (+0,9 %) et l'équipement du foyer (+0,3 %) ont progressé. A contrario, après des années de croissance, les grandes surfaces de bricolage ont terminé l'année à -1,1 % et le jeune habitat à -2,9 %.


Des perspectives 2013 bien orientées

Selon les professionnels du meuble, « malgré la conjoncture, les intentions d’achats de biens d’aménagement et d’équipement de la maison restent bien orientées pour 2013. » La bataille à venir sera « difficile » de l'aveu des représentants des fédérations, mais elle se gagnera sur le terrain des prix. Fabricants et distributeurs de meubles sont confrontés à plusieurs enjeux stratégiques à l’impact direct sur les prix, les produits et donc les consommateurs. Ces enjeux sont de deux natures :

- Financement de la nouvelle éco-filière meubles aux objectifs environnementaux ambitieux,

- Maintien de la compétitivité prix au regard des contraintes fiscales et réglementaires (crédits d’impôts, fiscalités locales, réforme du crédit à la consommation, affichage environnemental,…).


Dominique André-Chaigneau, Franchise Ameublement©

Derniers articles de la rubrique