Le marché du meuble fléchit de -3,8% au premier semestre

Focus sur le marché de l'ameublement

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Selon les derniers chiffres publiés par l'IPEA, les ventes de meubles pâtissent de l'atonie du marché de l'immobilier au premier semestre 2013.

Après une année 2011 plutôt bonne suivie d'une année 2012 en recul (-3%), le marché du meuble marque de nouveau le pas au premier semestre 2013 avec un repli des ventes de -3,8%. Selon l'IPEA (Institut de prospective et d'études de l'ameublement), « sur 12 mois glissants, la chute s’élève à près de 5% soit une perte de valeur pour le marché qui flirte avec les 500 millions d’euros. »

Et l'IPEA n'envisage pas vraiment d'amélioration pour le second semestre 2013, s'appuyant pour cela sur les prévisions de la Fédération française du bâtiment (FFB) de mises en chantier de logements neufs plutôt en retrait (337 000 pour 2013). Ceci étant, selon la FNAEM, « malgré la conjoncture, les intentions d'achats de biens d'aménagement et d'équipement de la maison sont bien orientées. » Ainsi, en se basant sur les chiffres de l'IPEA, la FNAEM note des intentions d'achat globalement à la hausse pour les luminaires, les arts de la table, ou encore les cadres et miroirs. Les autres segments se maintiennent avec des intentions d'achat en léger repli : 23,2% pour les meubles meublants (25,4% en 2012), 14,8% pour la literie (18,6% en 2012), 13,3% pour les sièges de salon (14,3% en 2012), 9,5% pour les meubles de salle de bains (11,6% en 2012), 4,3% pour les cuisines intégrées (6,7% en 2012).

Quelles solutions de relance ?

Sachant que les grandes vagues de promotion de ces derniers mois n'ont pas permis de relancer durablement la fréquentation et l'achat, le secteur doit plancher sur des solutions plus structurelles pour relancer la machine. Selon l'IPEA, les distributeurs doivent miser sur la différenciation de l’offre. Le recours massif aux importations standardise trop souvent l'offre. Les mêmes fournisseurs écoulent les mêmes produits sous des enseignes différentes au niveau de gamme parfois différents... Et le consommateur n'est pas dupe !

L'IPEA préconise également de miser sur le développement d'offres personnalisables, pour plus d'originalité et de différenciation entre les enseignes. Dans le même esprit, l'IPEA préconise de jouer à fond la carte de la modularité et de l'ergonomie. Le succès ces derniers mois des aménagements gains de place des dressing va dans le sens de cette envie de personnalisation, de modularité, d'adaptabilité et d'ergonomie.

Le poids de la marque est également à renforcer selon l'IPEA. « Dans un contexte économique difficile, la présence de marques fortes est un motif de réassurance pour le consommateur quant à son futur achat, ce qui peut ainsi lui permettre de passer à l’acte. » Plus globalement, l'IPEA incite les distributeurs à faire preuve d'imagination pour encourager les Français à changer plus souvent leurs meubles « comme ont su le faire par exemple les fabricants de literie par le biais de l’APL en communiquant régulièrement sur le renouvellement nécessaire de sa literie tous les huit ans. »

La stratégie prix est également à remettre à plat selon l'IPEA. « De trop nombreuses opérations de promotion peuvent ainsi envoyer un signal négatif. De la même façon, des prix chez des spécialistes ou dans des enseignes milieu-haut de gamme qui s’affichent parfois au même prix que ceux de la grande distribution peuvent aussi envoyer un signal négatif. »

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