Ameublement : les marchés qui résistent

Quelles sont les niches du meuble en France ?

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Chaque année, des centaines de nouveaux entrepreneurs, jeunes diplômés comme vétérans, issus du secteur ou non, se lancent dans l'aventure de la franchise ameublement. Pourtant, dans une période difficile comme la nôtre, ils sont en droit de se demander si le jeu en vaut la chandelle. Nos experts font pour vous le point sur le marché, et tentent de prédire quelles seront les niches qui résisteront le mieux à la crise dans les mois et les années à venir.

Le marché du meuble en 2014


Une consommation de plus en plus crispée, un recul du secteur de la construction entraînant un manque de logements neufs, la morosité générale, tout concourt à ralentir le marché de l'ameublement en France. En 2013, celui-ci a perdu 5 %, soit pas moins d'un demi-milliard d'euros. D'après l'Institut de prospective et d'études de l'ameublement (IPEA), le secteur serait revenu à ce qu'il était en 2006. On estime que près de 9 % des emplois ont été perdus. Rappellons que la filière de l'ameublement fait vivre plus de 45 000 personnes dans l'Hexagone.

En ce qui concerne 2014, après un bref sursaut en janvier, les ventes ont retrouvé leur désormais habituel manque de tonus. Le premier trimestre marque donc un léger recul de - 0,3 %.

Des niches encore à l'abri


Les Français ne déménagent plus : ils repoussent l'acte d'achat ou se contentent de rénover leurs appartements. Cela se traduit par une recherche de l'optimisation d'espace à tout prix (une tendance qu'une fois de plus, Ikea a très bien anticipé). Les dressings hyper organisés, les meubles malins, les aménagements d'espace perdu comme les escaliers, par exemple, sont toujours très demandés.

Si la literie et les banquettes ne sont plus leaders, les canapés et les fauteuils sont toujours d'attaque. Les ménages négligent leurs salles de bains et n'investissent plus dans des cuisines neuves, mais ils tiennent à garder leurs salons à la mode pour recevoir.

La France et son savoir-faire


Si le marché français a une carte à jouer, c'est bien celle de son expertise. L'artisanat est une des forces de notre pays, et l'ameublement est un des premiers secteurs à profiter de ce savoir-faire immémorial. Ainsi, le mobilier contemporain haut de gamme, tout comme les meubles de style, semblent flotter au-dessus du lot, portés par des décorateurs qui travaillent à l'international. Ces entreprises le plus souvent modestes (plus de 83 % d'entre-elles comptent moins de dix employés), s'ouvrent à l'export, à l'image des grands groupes comme Steiner et Ligne Roset.

Les tendances venues d'Italie


Du côté des tendances, elles étaient nombreuses à pointer leur nez au salon international de Milan au printemps. La crise ne démordant pas, le luxe prend moins d'importance, laissant la place au vintage. On a vu cette année de nombreuses rééditions, copies à l'identique de meubles créés dans les années 60. Les décennies passées sont également très présentes dans les inspirations des designers de 2014. Les années 50, 60 et 80 sont particulièrement représentées.

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